Comment distiller l'information ?
Voici une tentative de traduction d’un article de Joe KONRATH, à retrouver en version originale dans The Newbie's Guide to Publishing (Everything a Writer Needs to Know), pavé génial et lecture inspirante pour les indépendants de tous pays ou, sur son blog. Une traduction en français par quelqu’un dont c’est le métier serait la bienvenue ! Avis aux amateurs !
Mais, me direz-vous, qui est Joe KONRATH ? Et là, hop, hop, sans complexes, je fais un copié collé wikipédien : « J. A. Konrath, né en 1970 à Skokie, Illinois, est un auteur américain de romans policiers et, sous le pseudonyme de Jack Kilborn, de quelques romans fantastiques d’horreur. Il a également signé quelques textes de science-fiction sous le pseudonyme de Joe Kimball. » Mais, ce n’est pas le plus intéressant, quand je vous aurai dit que ce Monsieur est un grand défenseur de l’autoédition et de l’autopromotion, qu’il est persuadé que les auteurs ont un rôle capital à jouer dans le marketing de leurs livres, que lui-même a atteint, voire dépassé le million de ventes et qu’il tient un blog passionnant comportant un nombre impressionnant d’articles consacrés à l’édition indépendante, vous comprendrez pourquoi je me mords les doigts d’avoir un niveau en anglais aussi désastreux.
Mais bon, il y a un proverbe qui dit « Ne laissez pas ce que vous n’avez pas vous empêcher d’utiliser ce que vous avez. » Donc, j’ai envie de partager ce que j’ai compris avec vous et je le fais !
"Vous savez de quoi je parle, je parle de ces longs paragraphes d’information qui sont essentiels à l’histoire mais que la plupart des lecteurs sautent.
J’écris actuellement un passage à propos d’une substance toxique. Le lecteur a besoin de savoir ce que fait cette substance, comment elle agit et pourquoi elle est si dangereuse. Le suspens, dans plusieurs scènes clés du récit, dépend de cet élément.
Mais, les listes à rallonge ne sont pas intéressantes. Alors, j’utilise des astuces sournoises pour enfoncer l’information dans la gorge de mes lecteurs :
- Je case les informations dans les dialogues. Un personnage pose une question importante, l’information est contenue dans la réponse. Le dialogue est actif, pas passif.
- Je délivre de l’information dans une scène conflictuelle – deux personnages flirtent, et l’un agit comme un abruti.
- Je donne juste un peu moins d’informations qu’il n’en faut, cela permet au lecteur de remplir les espaces vides et de faire travailler sa logique.
- Je laisse délibérément quelques questions sans réponses. Ainsi, l’exposition devient-elle une part de la tension, les lecteurs attendent d’autres informations pour comprendre pleinement ce qui se passe.
- Je garde quelques éléments. Les lecteurs se soucient de l’histoire, pas de l’information, aussi intéressante soit-elle.
Quand vous devez délivrer de l’information, ne négligez pas le style. L'écriture fleuve, indigeste, peut rendre ennuyeuse la révélation la plus spectaculaire. Quelques tournures de phrases intelligentes, ou même une blague, peuvent transformer une avalanche d’informations en une scène mémorable.
Tout médicament passe mieux avec une cuillère de sucre."
Si cet article vous a plu, vous êtes libre de le partager
Sandra Ganneval, écrivaine indépendante
Abonnez-vous à mon blog pour suivre mon actualité
Abonnez-vous à
Abonnez-vous à
Suivez-moi sur
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 54 autres membres